Il y aura bien des noix pour la saison 2019-2020 malgré une année relativement compliquée pour les producteurs. Mais la concurrence venue d'Amérique a fait du mal.
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Eklenme Tarihi : 2019-09-19 19:01:50
Il y aura bien des noix pour la saison 2019-2020 malgré une année relativement compliquée pour les producteurs. Mais la concurrence venue d'Amérique a fait du mal.
L'année a été mouvementée pour la filière noix française. Le constat est sans appel pour Charly Labrousse, président de Perlim noix, et Jonathan Rhodes, le directeur : "Ça a été compliqué".
La chute des cours "d'au moins 30 %" a fait du mal aux producteurs. Sans oublier "un report des stocks, au niveau national", précise le président. La faute à une concurrence venue d'Amérique. "L'Amérique du Sud a divisé d’un tiers le prix de la noix pour prendre des parts de marché", souffle le président.
Les activités et perspectives de la coopérative de noix de Perlim en chiffres (septembre 2018)
40.000 tonnes en France contre 700.000 en Amérique
Les tarifs sont moins élevés mais la production plus importante pour les Américains. La France produit 40.000 tonnes de noix contre 700.000 outre Atlantique. "On représente à peine 2 % de la production mondiale, donc ce n'est pas nous qui avons une influence sur les cours", glisse Jonathan Rhodes.
Perlim, c'est 550 producteurs sur quatre départements : Corrèze, Dordogne, Lot et Charente. Ils représentent à eux tous 2.800 hectares de noyers.
Il a fallu s'adapter à ce changement. "Au début on a hésité à baisser nos prix pour défendre nos producteurs, explique Charly Labrousse. Entre octobre et novembre, on a vu une baisse des ventes."
L'huile de noix fabriquée selon un savoir-faire ancestral à Ligneyrac, en Corrèze (février 2019)
Pas touchés par la sécheresse, les noyers vont continuer à produire cette année.
Le prix d'un kilo de noix française est désormais situé entre 1,80 et 2 euros. "Nos noix sont très appréciées pour leur goût, mais également pour notre proximité avec les clients, notre savoir-faire… Le tout, c’est d'être au prix mondial", soulignent-ils.
Sensibiliser, expliquer, éduquer
L'effort a été fait. "On veut bien jouer le jeu, baisser nos prix, mais il faut dire aux gens pourquoi les tarifs sont différents entre nos noix et celles qui sont exportées", lance le président qui précise que "chez nous, elles ne sont pas traitées et chez eux, elles sont sous antibiotiques !"
Pour faire passer le message, un travail de communication va être fait. La coopérative aimerait se rapprocher des écoles pour "éduquer" sur ce que l’on appelle un "superaliment". Autant de projets pour sauver la production de la noix qui a "un avenir devant elle".
Maryne Le Goff